les énergies renouvelables dans les pays d'Afrique de l'Ouest

Les défis des énergies renouvelables dans les pays d’Afrique de l’Ouest

L’adoption généralisée des énergies renouvelables dans les pays d’Afrique de l’Ouest se heurte à des obstacles importants, notamment une sensibilisation limitée, une expertise technique insuffisante, des investissements inadéquats et divers autres défis.

350Africa.org a récemment mené des recherches pour mettre en lumière les obstacles qui entravent les politiques en matière d’énergies renouvelables et de changement climatique dans certaines régions d’Afrique de l’Ouest. Les résultats de cette étude offrent des indications précieuses sur les difficultés rencontrées dans l’adoption des énergies renouvelables dans cette région.

L’organisation a également identifié des obstacles supplémentaires, notamment des mécanismes financiers inadéquats qui entravent l’investissement dans les énergies renouvelables, un manque d’incitations fiscales, l’absence d’installations de fabrication et d’assemblage locales, et des cadres politiques et réglementaires insuffisants. L’ensemble de ces facteurs contribue aux difficultés rencontrées pour faire avancer les initiatives en matière d’énergies renouvelables.

La recherche a principalement examiné le statut des énergies renouvelables au Bénin, au Togo, au Ghana et au Nigeria. Elle a mis l’accent sur les domaines clés où des interventions pourraient être mises en œuvre pour faciliter l’adoption des énergies renouvelables et promouvoir une transition équitable vers les énergies renouvelables à travers le continent. L’objectif est de favoriser le développement durable et l’utilisation généralisée des sources d’énergie renouvelables dans la région.

Le rapport souligne l’importance d’une promotion solide et cohérente des énergies renouvelables dans les pays concernés. Il met l’accent sur la sensibilisation aux avantages et aux possibilités liés à l’adoption de sources d’énergie propres, sur l’élimination des obstacles financiers, sur la mise en place de politiques favorables, sur la promotion de l’innovation et de la recherche, et sur l’amélioration des compétences de la main-d’œuvre. Ces actions sont cruciales pour favoriser l’adoption généralisée des énergies renouvelables dans la région.

Le fossé urbain-rural continue d’influencer les taux d’accès à l’énergie en Afrique subsaharienne

Selon le rapport, l’accès aux services énergétiques modernes en Afrique subsaharienne continue d’être fortement influencé par la situation géographique des individus, en particulier par le fait qu’ils résident dans des zones urbaines ou rurales.

« Ces dernières années, les pays d’Afrique de l’Ouest ont déployé des efforts considérables pour développer les énergies renouvelables en mettant en œuvre des politiques, des programmes et des projets visant à remédier au manque d’accès à l’énergie dans le contexte de la lutte mondiale contre le changement climatique. »

« Les pays de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) ont pris, individuellement et collectivement, des mesures proactives pour mettre en œuvre de nombreuses politiques énergétiques. Ces politiques visent à améliorer les conditions de vie des populations les plus vulnérables et à lutter efficacement contre le changement climatique. »

Selon le rapport, le Bénin affiche une dépendance importante à la biomasse comme source d’énergie primaire, représentant 58% du bilan énergétique en 2017. En outre, il existe une dépendance substantielle à l’égard des produits pétroliers importés, qui représentaient jusqu’à 37% du bilan énergétique.

« Le pays dépend fortement des importations d’électricité en provenance des pays voisins tels que la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigéria. En 2020, le taux d’accès national à l’électricité est estimé à 36,5%, dont 10,4% dans les zones rurales et 64,9% dans les zones urbaines. »

Le potentiel de l’Afrique en matière d’énergies renouvelables pourrait mener la transition énergétique mondiale

Le rapport mentionne que le secteur de la production d’électricité du Ghana est très dynamique et qu’il englobe à la fois des entreprises publiques et privées. Cela a permis au pays d’atteindre l’un des taux d’accès à l’électricité les plus élevés, dépassant 87% dans les zones urbaines et environ 50% dans les zones rurales.

Selon le rapport, les principales sources d’approvisionnement en électricité du Ghana sont l’hydroélectricité, l’énergie thermique, le gaz naturel, le diesel et le pétrole brut. Cependant, au Nigeria, malgré son statut de l’un des plus grands producteurs de pétrole au monde, le secteur de l’électricité du pays souffre paradoxalement d’un manque de production.

Le rapport Renewable Energy Advocacy souligne qu’en 2021, un consortium d’organisations, dont la Banque mondiale, a classé le Nigeria comme le pays ayant le plus faible accès à l’électricité dans le monde. La situation énergétique du Togo reflète étroitement celle d’autres nations africaines, avec une différence notable dans l’accès à l’énergie entre les zones urbaines et rurales, comme l’indique le rapport.

« La consommation finale d’énergie dans le pays est classée en trois sources principales : la biomasse, les produits pétroliers et l’électricité, la biomasse représentant la part la plus importante ».

Landry Ninteretse, directeur régional de 350Africa.org, a déclaré :

« Bien que notre continent se trouve en première ligne de la crise climatique, dont nous sommes peu responsables, nous avons la chance d’avoir accès à certaines des solutions. »

« L’abondant potentiel d’énergie renouvelable en Afrique représente une opportunité significative pour le continent, non seulement de répondre à ses propres besoins en énergie, mais aussi de prendre la tête de la transition énergétique mondiale. »

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